L’histoire, le patrimoine culturel et les enseignements de la communauté des Augustines continueront à se transmettre aux futures générations de personnel soignant grâce à un important legs de la Congrégation religieuse. La Faculté de théologie et des sciences religieuses a reçu un don d’un million de dollars pour créer le Fonds des Augustines en spiritualité, éthique et santé. Un 2e don de 500 000$ a récemment été fait à la Faculté des sciences infirmières pour mettre sur pied le Fonds de bourses des Augustines destinées aux étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs en situation de précarité financière.
Les Augustines, reconnues comme les premières infirmières de la Nouvelle-France arrivées au Québec le 1er août 1639, ont toujours à cœur de transmettre leur savoir-faire, mais encore plus leur savoir-être.
Femmes visionnaires, elles ont procédé à la réhabilitation des ailes historiques (1695-1755) du Monastère des Augustines, de 2000 à 2014, et créé une fiducie pour assurer la pérennité de ce lieu historique et unique au Canada. C’est d’ailleurs grâce à cette fiducie du patrimoine culturel des Augustines que les membres de cette congrégation religieuse peuvent aujourd’hui poser des actions concrètes pour transmettre leur mission à vocation sociale et culturelle.
Le Fonds des Augustines en spiritualité, éthique et santé a pour objectif de soutenir la formation continue portant sur les questions éthiques et spirituelles liées à la santé globale. Ces formations pratiques sont destinées d’une part aux professionnels de la santé en exercice et d’autre part aux aidants naturels et aux bénévoles qui prennent soin des malades. Rappelons que le Monastère des Augustines offre déjà des ateliers d’accompagnement et des séjours de répit pour le personnel soignant et les proches aidants. L’expérience vécue des participantes et participants ainsi que leurs témoignages pourraient notamment contribuer aux projets de recherche de la communauté scientifique de la Faculté de théologie et de sciences religieuses.
« Le monastère des Augustines pourrait devenir un véritable laboratoire pour les chercheuses et chercheurs de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Leur expertise et leurs connaissances en matière d’accompagnement des proches aidants et des patients sont une source de données inestimable pour la recherche appliquée dans les domaines éthiques et spirituels en santé », explique Guy Bonneau, doyen par intérim de la Faculté.
Quant au fonds de bourses pour les étudiantes et étudiants en sciences infirmières, l’objectif poursuivi est de soutenir la relève en situation de précarité financière et d’encourager la persévérance scolaire. Cette initiative permettra à la profession d’infirmière et d’infirmier d’être plus inclusive et de contribuer au développement de nouvelles ressources spécialisées.
La Faculté des sciences infirmières forme des personnes engagées qui contribuent de manière exceptionnelle à promouvoir une meilleure santé individuelle et collective, ainsi que des soins et des services de santé efficaces, équitables et accessibles à toutes et à tous. Ses activités sont basées sur des approches collaboratives innovantes et sur un savoir agir exemplaire qui incitent à leur tour les étudiantes et étudiants à s’engager dans leur profession de manière autonome, éthique et responsable, dans une perspective globale.
« C’est avec humilité et fierté que la Faculté des sciences infirmières accueille ce don majeur des Augustines. La Faculté s’inscrit directement dans l’héritage historique des Augustines au Québec en ce qui a trait à la formation de personnes infirmières jouant un rôle central dans les relations soignantes. Nous partageons les mêmes préoccupations de soutien envers le mieux-être des citoyens et de la population. Nous tenons à ce que toutes les personnes étudiant à la Faculté cheminent adéquatement dans leur parcours scolaire afin de devenir éventuellement cette relève infirmière dont notre société a tant besoin. La Faculté des sciences infirmières remercie très sincèrement les Augustines pour leur générosité et leur soutien », mentionne Jean-Paul Laforest, doyen par intérim de la Faculté des sciences infirmières.
Les Augustines sont conscientes qu’une réflexion est en cours au Québec sur l’évolution du rôle et des responsabilités des infirmières et des infirmiers dans notre système de santé. Leur contribution pour la formation de la relève et des professionnels en exercice témoigne de leur volonté de transmettre leurs connaissances et leur engagement social, mais aussi de poursuivre leur mission de promotion de la bienveillance et du prendre soin.
Prendre soin des malades requiert du temps et un don de soi. Les soins d’aujourd’hui, sont plus sophistiqués, intègrent plus d’équipements médicaux et de données scientifiques. Ces nouvelles technologies imposent un rythme accéléré. Les Augustines rappellent toutefois que la proximité avec le patient est toujours nécessaire. « Ces petites attentions qui font toute la différence dans l’expérience des patients tels que dire bonjour, prendre le temps de se présenter, amener un verre d’eau ou une couverture chaude pour assurer leur confort, sont des actions bien simples, qui ne demandent pas beaucoup de temps, mais qui impliquent un dévouement de la part du personnel soignant », mentionne Sœur Chantal Bergeron, supérieure du Monastère St-Augustin.
Selon les Augustines, un autre élément essentiel au maintien de notre équilibre de vie est de créer des environnements de ressourcement et de spiritualité où règne le silence. « Pour entrer en contact avec soi-même et s’apaiser, il faut parfois prendre une pause du tumulte de la vie et écouter le silence », exprime avec sagesse Sœur Lise Tanguay, supérieure générale.
En plus d’avoir fondé le premier hôpital à Québec et tracé la voie à plusieurs générations d’infirmières et d’infirmiers, les Augustines continuent de transmettre leurs connaissances et leur hospitalité à l’ensemble de la population. « En mon nom personnel et celui de la Fondation de l’Université Laval, je remercie chaleureusement ces pionnières de la santé de partager avec la relève en sciences infirmières, le personnel soignant et les proches aidants leur grands savoir-faire et savoir-être », Alain Gilbert, président-directeur général de la Fondation de l’Université Laval.