Le parcours de Lucille Veilleux est atypique, inspirant et passionné. Elle s’impliquait déjà en production avant son entrée à l’université, mais gagner sa vie en cinéma semblait impossible à l’époque. Après quelques années de pratique, elle dirige une maison de production et produit de nombreux films. La turlute des années dures (Meilleur long métrage 1983) et La guerre oubliée, qui traitent de la résilience des Québécois durant la crise des années 30 et au cours de la Première Guerre mondiale, font maintenant partie du patrimoine cinématographique et ont été restaurés pour assurer leur pérennité et toucher de nouveaux publics.
Elle a 34 ans lorsqu’elle devient directrice générale adjointe au Programme français de l’ONF en 1987, puis en 1999 elle est nommée directrice générale du cinéma et de la télévision à la SODEC. Croyant profondément au pouvoir transformateur de l’art, elle met sa vaste expérience en droit, en production et en gestion d’organismes culturels au service du Wapikoni mobile. Depuis 15 ans, elle contribue au développement de cet organisme affilié à l’UNESCO, qui utilise le cinéma et la musique comme outils d’intervention et d’expression auprès des jeunes Autochtones afin de faire découvrir leur réalité et la richesse de leurs cultures.
Un comité présidé par Mme Louise Arbour lui remet en 2015 un prix Hommage de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour son engagement envers la justice sociale et la promotion des droits des Autochtones, et en 2019 elle est honorée au gala Femmes du cinéma pour l’ensemble de sa carrière et son parcours exceptionnel.