Bachelier en cinéma et histoire de l’art de l’Université Laval et détenteur d’un doctorat en études cinématographiques et audiovisuelles de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, André Gaudreault est professeur au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques à l’Université de Montréal, où il est titulaire d’une Chaire de recherche du Canada.

André Gaudreault enseigne dans le domaine des études cinématographiques depuis près de 48 ans. Il a occupé des postes de professeur à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, en plus d’avoir été reçu à maintes reprises à l’étranger à titre de professeur invité.

Véritable précurseur au Canada en matière de recherche et d’enseignement dans le domaine du cinéma, son vaste champ d’expertise couvre notamment la période des premiers temps du cinéma, l’instauration de la pratique du montage, la narration cinématographique, ainsi que les répercussions du numérique et autres innovations technologiques sur l’univers médiatique. Il est aussi à l’origine de la création du premier doctorat en études cinématographiques au Canada, en 2007, à l’Université de Montréal.

La carrière d’André Gaudreault témoigne non seulement d’un effort soutenu pour tisser des liens entre la recherche et les réflexions sur des enjeux sociétaux d’importance, mais également quant à la diffusion du savoir hors de l’université. Sa plus récente initiative d’envergure internationale a consisté en la création, en concertation avec son collègue Santiago Hidalgo, également professeur à l’Université de Montréal, en 2022, du projet de partenariat cinEXmedia, dont l’objectif est d’étudier, en cette «ère des écrans», les fonctions et les bienfaits éventuels de l’expérience cinématographique auprès de différents publics et dans différents contextes. Dans le cadre de cette initiative, le chercheur s’inscrit dans une discipline toute jeune, la neurofilmologie, qui associe 2 disciplines normalement étrangères l’une à l’autre (les neurosciences et les études cinématographiques). Cette discipline permet de dépasser l’interdisciplinarité traditionnelle pour accéder à l’intersectorialité, une conjonction des disciplines et des secteurs devenue depuis quelques années le mot d’ordre du scientifique en chef du Québec et des Fonds de recherche du Québec (FRQ), comme le démontre le rapport L’université québécoise du futur (2020). Ce dernier encourage en effet le déploiement de l’intersectorialité (qui suppose de faire travailler ensemble les chercheurs des sciences dites humaines et ceux des sciences dites exactes), une approche nécessaire, aux dires des auteurs du rapport, «pour aborder les problèmes complexes qui confrontent les sociétés».

Il compte à son actif la publication de 7 livres, à titre d’auteur ou de coauteur, de 15 ouvrages collectifs en plus d’avoir présenté près de 350 conférences et autres interventions publiques.

André Gaudreault a reçu de nombreux honneurs et prix prestigieux au cours de sa brillante carrière. En 2022, André Gaudreault a été nommé officier de l’Ordre du Canada, pour «ses contributions novatrices» à l’histoire du cinéma en tant que «chercheur visionnaire et chef de file en éducation». Il est titulaire de 2 doctorats honoris causa (Université Rennes 2 en 2021, Université Montpellier 3 en 2019). En 2018, il a reçu le prestigieux prix Killam, décerné en reconnaissance de réalisations professionnelles d’éminents chercheurs et scientifiques canadiens. En 2017, il a reçu le prix Léon-Gérin, la plus haute distinction décernée par le Gouvernement du Québec dans les domaines culturels et scientifiques. En 2016, il a été nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture de la République française. Il a aussi été élu fellow de la Société royale du Canada en 2014, pour sa contribution exceptionnelle à la vie intellectuelle du Canada, ainsi que récipiendaire du Prix André-Laurendeau, une distinction remise par l’Association francophone pour le savoir – Acfas. En 2013, il a été nommé fellow de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation, en reconnaissance de «sa production scientifique remarquable» dans son champ de recherche.