Redonner pour inspirer
Depuis son passage à l’École d’actuariat de l’Université Laval, Sylvie Paquette s’est démarquée en tant qu’actuaire, leader et philanthrope. Ses actions ont constamment été teintées par son engagement et son altruisme. Se considérant comme choyée par la vie, elle souhaite redonner à l’Université, reconnaissante de l’enseignement de qualité qu’elle y a reçu. Elle a donc choisi de faire confiance à la Faculté des sciences et de génie pour réaliser l’un de ses objectifs philanthropiques avec la création du Fonds sur l’environnement Sylvie-Paquette.
Trouver l’équilibre en tant que femme de carrière
Diplômée au baccalauréat en actuariat en 1981, elle rejoint le Mouvement Desjardins en 1984 où elle gravit les échelons pour devenir, en 2008, la présidente et chef de l’exploitation de Desjardins Groupe d’assurances générales.
Nommée parmi les 100 femmes les plus influentes au Canada en 2009 et lauréate du prix Inspiration – Andrée Corriveau de l’Association des femmes en finances du Québec en 2014, elle a eu sans conteste une carrière fructueuse en tant que haute dirigeante au sein d’une industrie où la présence des femmes dans des postes de direction était encore peu fréquente. « Plusieurs femmes sentent qu’elles doivent choisir entre leur carrière et leur famille. Je pense qu’on peut tout à fait avoir les deux, mais ça demande de faire des choix, des compromis et d’avoir une bonne organisation familiale », dit-elle.
S’impliquer auprès de son alma mater et dans son milieu de travail
Dans les années 80, de nombreux cours en actuariat de la Faculté étaient donnés par des actuaires et plusieurs d’entre eux se déplaçaient même de Montréal pour donner leurs cours hebdomadaires. Leur dévouement a inspiré Mme Paquette qui a voulu à son tour s’impliquer à l’Université Laval, que ce soit en tant que chargée de cours, en faisant partie du comité de révision du programme en actuariat pendant 10 ans ou comme membre du conseil d’administration de La Fondation de l’Université Laval de 2017 à 2020. À travers toutes ses implications, elle souligne le plaisir qu’elle a eu à côtoyer des gens intéressants et très engagés qui croient sincèrement en la contribution de l’Université à la société.
Sylvie Paquette souhaitait également faire progresser la philanthropie dans son propre milieu de travail. Elle a donc sciemment décidé d’utiliser au maximum le leadership que lui conférait son poste de dirigeante d’une importante institution financière pour devenir une « agente de sensibilisation » auprès de ses employées et employés ainsi que ses collègues dirigeants. Très impliquée dans la campagne Centraide chez Desjardins, l’actuaire en elle s’est appuyée sur les chiffres pour faire la démonstration que chacun peut prévoir un « budget dons » en pourcentage de son salaire et qu’avec l’effet du crédit d’impôt sur les dons, on peut parfois donner plus que l’on pense!
Un geste philanthropique pour l’avenir de la planète
En 2020, dans le cadre du programme de philanthropie Les Cent-Associés dont elle fait partie, elle crée le Fonds sur l’environnement Sylvie-Paquette. Ce fonds vise à soutenir la communauté étudiante, l’enseignement et la recherche à la Faculté des sciences et de génie dans les domaines en lien avec l’environnement. Il se concrétise en bourses d’études aux étudiantes et étudiants aux trois cycles afin de les inciter à se lancer ou à poursuivre des programmes qui sont essentiels pour affronter les défis environnementaux.
En tant que maman, elle veut laisser un héritage humain à sa fille en agissant à sa mesure afin de lui laisser une planète plus saine en prenant part à la lutte aux changements climatiques. « Pour moi, il n’y a pas de doute, le grand défi à long terme est le défi environnemental et il faut unir nos forces pour l’affronter. » Le rôle de Mme Paquette en tant que membre du cabinet de la campagne de financement Laisser une empreinte durable de l’Université Laval, de 2015 à 2017, témoigne également de sa mobilisation à ce niveau.
Dévouée et engagée, elle souhaite que son parcours puisse inspirer la communauté étudiante et les diplômées et diplômés à redonner. « Parfois, les gens sont initiés tôt à la philanthropie par leurs parents ou dans leur milieu scolaire, mais pour ceux qui n’ont pas reçu cet enseignement, j’espère que ce témoignage puisse les encourager à s’impliquer tôt dans leur carrière. C’est enrichissant de s’impliquer, on élargit nos horizons; on a une vision plus globale du monde dans lequel on évolue et on développe des relations extraordinaires avec des gens de cœur qui s’impliquent également ».