Sylvan Adams, à la mémoire de ses parents Annie et Marcel Adams
Marcel et Annie Adams

Sylvan Adams, à la mémoire de ses parents Annie et Marcel Adams

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« Si mon père tenait les rênes de l’entreprise, c’est ma mère qui avait les deux mains sur le volant philanthropique. »
 
 
 

Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient

L’histoire de sa communauté et de ses parents revêt une place très importante aux yeux du promoteur immobilier israélo-canadien et grand philanthrope Sylvan Adams. Ayant élu domicile à Tel-Aviv en 2015, le propriétaire de la formation de cyclistes Israel-Premier Tech a souhaité faire un don majeur en faveur de l’École supérieure d’études internationales de l’Université Laval, en hommage à ses parents qui vouaient une grande importance à l’éducation.

Sylvan Adams raconte avec émotion le parcours de ses parents qui a marqué sa propre trajectoire : « Mon père, Meir Abramovici, aujourd’hui Marcel Adams, est né le 2 août 1920 en Roumanie. Devant l’intolérance grandissante et les persécutions antisémites en Roumanie dans les années 1930-40, il fuit pour Bucarest où il s’intègre à une ferme collective qui préparait de jeunes Juifs à rejoindre les pionniers du futur État d’Israël. En 1933, il rejoint la Palestine où il est recruté dans un kibboutz. Il quitte rapidement la vie communautaire et s’installe à Tel-Aviv, où il fut mobilisé pour la guerre. Il quitte Israël, nouvellement indépendant, pour la France où il agit comme émissaire de 1949 à 1951. Arrivé au Canada en novembre 1951, âgé de 31 ans, il travaille dans le domaine de la tannerie, d’abord à Montréal puis à Québec. Déjà à l’époque, il était un bourreau de travail qui saisit l’importance des chiffres. Alors qu’il gagne très bien sa vie, une proposition d’investissement immobilier s’offre à lui. Ce fut le début de sa fructueuse carrière de promoteur immobilier. « Quant à ma mère, elle l’a toujours supporté et encouragé à suivre son instinct et ses passions, témoigne Sylvan Adams. Ayant elle-même complété une formation en psychologie à l’Université Laval, elle nous a toujours encouragés à exceller dans nos études. Elle était d’une douceur et d’une générosité infinies. Cette envie de m’impliquer et de redonner à la société m’a été transmise par ma mère. »

 

Mon père et la ville de Québec; une véritable histoire d’amour

« Quand mon père est arrivé à Québec au début des années 1950, tout le secteur du Vieux-Québec était en décrépitude, peuplé de commerces miteux et de taudis, raconte M. Adams. Il a rapidement compris qu’il fallait donner à cette ville un élan immobilier digne de l’époque. Il a été un avant-gardiste en matière de promotion immobilière dans la communauté métropolitaine de Québec. Il était un réel visionnaire. »

Les grandes réalisations de Marcel Adams sont entre autres :

  • Construction de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus;
  • Construction des premiers centres commerciaux de la province, Les Galeries de la Canardière et Place Ste-Foy;
  • Réaménagement de la colline parlementaire et de la Grande-Allée;
  • Création de l’arrondissement historique du Vieux-Québec et de la loi sur les monuments historiques;
  • Développement de la banlieue de la ville de Québec.

 

Le travail de Marcel Adams est très respecté à Québec, une ville qu’il considérait comme sa terre d’accueil. « Il y avait une véritable histoire d’amour entre mon père et la ville de Québec », dit Sylvan Adams. Marcel Adams était en effet un réel visionnaire et avait la capacité de comprendre et de voir des choses avant tout le monde, tout comme d’anticiper les développements urbains futurs. Il avait une manière toute particulière de regarder la ville de Québec, qu’il aimait profondément, car elle était sa terre d’accueil suite à son exil de la Roumanie. Il avait une vive intuition qui le conduisait à imaginer les bons gestes à poser pour contribuer à son renouvellement, pour la mettre en valeur, pour lui permettre de se développer, dans son cœur comme dans sa périphérie.

 

Encadrer la relève pour qu’elle s’épanouisse

« Mes parents étaient des personnes simples au grand cœur. Redonner à la société était important pour eux. Je suis heureux de pouvoir redonner à mon tour à la relève en études internationales. Les jeunes d’aujourd’hui ont tellement de choix qui s’offrent à eux. C’est bien, mais ça peut donner le vertige! Je veux encourager les jeunes à expérimenter différentes choses qui leur permettront de découvrir qui ils sont et quelle carrière ils souhaitent entreprendre. Il faut suivre son cœur et ses passions pour être heureux dans la vie! », mentionne le philanthrope.

Il ajoute : « Je suis très fier de soutenir l’Université Laval, la première université francophone en Amérique du Nord. Cette université a des valeurs qui me rejoignent beaucoup : son ouverture sur le monde, sa formation diversifiée et inclusive, le respect de ses origines et sa modernité, son engagement social, sa mission de développement durable, sa quête d’excellence et d’innovation. »

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