Collègues et tous deux conseillers en gestion de patrimoine pour la Financière des professionnels, Marie-Pier Drolet et Yannick Bernier y ont fondé l’équipe Bernier-Drolet en 2022. Le travail d’équipe est ainsi au cœur de leur quotidien et c’est par lui qu’ils ont décidé, ensemble, de poser un geste philanthropique hors du commun envers l’Université Laval et la Faculté de médecine.
Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université Laval, Marie-Pier Drolet est aujourd’hui reconnaissante des opportunités que lui a offertes son alma mater. « Au-delà de la qualité des programmes, des installations et de l’enseignement connecté à la réalité, je suis vraiment heureuse d’avoir pu effectuer une session universitaire à Mexico », confie-t-elle. Par des expériences d’études telles que ce séjour à l’étranger, Mme Drolet a pu développer son ouverture sur le monde, valeur qu’elle considère maintenant comme essentielle dans son cheminement personnel et professionnel.
Pour son collègue et partenaire d’affaires Yannick Bernier, les valeurs d’entraide et de don de soi sont apparues assez tôt, transmises par son père et facilitées par une mère très compréhensive et disponible. Il a commencé en faisant du bénévolat et, plus tard dans sa carrière, s’est impliqué auprès de diverses causes et fondations pour montrer l’exemple. C’est d’ailleurs lui qui a instillé l’idée de la philanthropie auprès de sa collègue. « Donner, ça commence par du temps quand tu n’as pas d’argent, ensuite quand tu commences à faire des sous, tu peux redonner différemment, de façon encore plus importante, dit-il. De faire aujourd’hui ce geste en équipe avec Marie-Pier nous permet de multiplier l’impact de nos dons, pour réaliser de plus grandes choses que chacun de notre côté. »
Un don pour le long terme
Pour leur engagement philanthropique envers la Faculté de médecine, Marie-Pier Drolet et Yannick Bernier souhaitaient faire la différence pour les futures générations et du même coup, pourquoi pas inspirer des gens à croire en une collectivité plus forte.
« C’est satisfaisant de pouvoir avoir un impact significatif auprès d’un établissement aussi important que l’Université Laval. Sans l’éducation, peu de choses seraient possibles », dit Mme Drolet. Leur legs testamentaire consacré à la recherche médicale demeure assez ouvert, plutôt que dirigé vers un seul projet, car ils sont conscients que les enjeux actuels de la santé ne seront sans doute pas ceux de demain. C’est ainsi un geste qu’ils posent aujourd’hui pour les générations qui les suivront; une graine semée pour l’avenir, témoin d’un esprit de solidarité à transmettre de génération en génération.
Le long terme se reflète aussi dans l’exemple qu’ils espèrent montrer à celles et ceux qui comme eux, seront en mesure de donner. « Sur la durée, révèle Yannick Bernier, on espère que ça pourra influencer d’autres jeunes à donner à la hauteur de leurs moyens. Si les jeunes perçoivent la philanthropie comme inatteignable et qu’aucun ne redonne, le soutien aux causes importantes ne sera pas pérenne ».
La philanthropie qui s’incarne jusqu’au travail
Pour l’heure, Marie-Pier Drolet et Yannick Bernier voient déjà les effets bénéfiques de leur démarche, et ce, jusque dans leur propre carrière. « Au niveau professionnel, on a un plus gros impact sur nos clients, quand on leur amène l’idée de la philanthropie, on parle en connaissance de cause et on les sent à l’écoute », expliquent-ils.
Leur travail les enjoint ainsi à amorcer la discussion philanthropique auprès de leur clientèle qu’ils conseillent dans la gestion de portefeuille. « Avoir vécu ce processus personnellement nous permet de comprendre son fonctionnement et de bien en vulgariser les rouages, pour guider nos clients qui souvent n’ont pas bénéficié de ces conseils et leur démontrer les belles options financières que renferme la philanthropie », précise Marie-Pier Drolet. Pour sa part, Yannick Bernier aime apporter des solutions ou des possibilités que ses clients n’auraient pas imaginées. En ayant utilisé ces options au niveau de son propre don, il se sent en mesure de les aider à faire de bons choix, notamment grâce à ses contacts au niveau des fondations de la région de Québec.
Quand le côté financier rejoint le côté humain
Mais comment abordent-ils cette discussion philanthropique? « On commence en leur demandant s’ils ont des causes qui les touchent. Puis on fait valoir les avantages de donner, en amorçant avec eux une réflexion que nous avons nous-mêmes déjà faite, raconte Marie-Pier Drolet ». Ils viennent ainsi attacher l’aspect financier à l’humain, ce qui permet de créer des intentions solides et un réel engagement de leur clientèle.
Ils entrevoient leur rôle-conseil un peu comme le médecin pour les finances des clients. « Nous posons des diagnostics et faisons des recommandations en fonction de notre formation et surtout de notre bagage dans le domaine, explique M. Bernier. Notre rôle est de guider et d’éduquer nos clients pour qu’ils prennent les meilleures décisions pour eux et leur famille. »
Leur parcours devient particulièrement pertinent lorsque vient le temps de conseiller d’autres jeunes professionnels, qui pour la plupart n’ont encore jamais songé à faire de la philanthropie. « Étant encore assez jeunes nous-mêmes, on montre par l’exemple qu’on n’a pas besoin d’attendre la fin de notre vie, la retraite ou encore un héritage pour commencer à y penser, indique Marie-Pier Drolet. On veut démocratiser cette discussion et exposer les différentes façons de faire de la philanthropie. Parce qu’il y en a tant! »