Juriste d’État, haut fonctionnaire et juge, René Dussault a consacré les 50 années de sa carrière à promouvoir les valeurs d’égalité sociale et de justice civile. Véritable humaniste, il offre un don exceptionnel qui permettra de poursuivre deux combats qu’il a menés de front durant plusieurs années, soit le respect et l’inclusion des communautés autochtones, et la sensibilisation au don et à la transplantation d’organes.
Une carrière à l’influence marquée
Au cours de sa carrière, M. Dussault a mis en avant des solutions administratives, législatives et judiciaires justes et équitables, qui ont contribué à transformer le visage du Québec. Amateur de Jules Verne depuis sa tendre enfance, il a toujours été fasciné par les différentes cultures et les lois civiles qui régissent les civilisations. Pour le plaisir ou dans le cadre de son travail, il a parcouru les cinq continents pour aller à la rencontre des autres et s’inspirer de ce qui se fait de meilleur dans le monde. Il aime comprendre, analyser et proposer des solutions. Il est d’ailleurs reconnu pour avoir posé les pierres d’assise de nombreux débats entourant des questions d’équité sociale, d’éducation et de santé publique.
Dans les années 1990, alors qu’il est juge à la Cour d’appel, M. Dussault s’illustre sur la scène canadienne en coprésidant la Commission royale sur les peuples autochtones du Canada. Dans le cadre d’un mandat très vaste, il a su lever, avec son collègue Georges Erasmus, les barrières entre les cultures et trouver des solutions durables, en plus de promouvoir l’éducation et la santé des jeunes autochtones. Le rapport de cette commission, qu’il cosigne en 1996, contribue à améliorer les relations entre les gouvernements fédéral et provinciaux et les nations autochtones du Canada.
La philanthropie au service d’une société plus juste, inclusive et en santé
Fier de pouvoir contribuer au développement de son alma mater, M. Dussault fait un don de 500 000 $ à la Faculté de droit et un autre demi-million à la Faculté de médecine pour développer une société plus juste, inclusive et en santé. « Ma mobilisation profonde pour donner à l’Université Laval résulte de ma conviction que la réussite n’a de sens que si on contribue à la communauté, mentionne le juge à la retraite. L’éducation a des vertus transformationnelles tant pour les jeunes que pour la société elle-même. »
Grâce à ce don de 500 000 $, l’Université Laval est fière de créer la Chaire de leadership en enseignement René-Dussault sur l’inclusion des traditions autochtones dans l’enseignement du droit, dont la titulaire est la professeure Kathy Bellefleur, membre de la Nation innue. Cette chaire, qui sera rattachée à la Faculté de droit, contribuera à la bonification des programmes de formation en droit en permettant aux étudiantes et étudiants de s’initier et comprendre, dans un esprit d’ouverture, les traditions juridiques autochtones.
La Chaire soutenue par M. Dussault a pour mission d’enrichir les programmes de formation de la Faculté en y incluant les savoirs et les perspectives autochtones sur le fait normatif. Son engagement permettra de former des juristes possédant une fine compréhension des différents ordres juridiques québécois et autochtones.
« Ce programme unique permettra aux étudiants autochtones et non autochtones de mieux comprendre pourquoi il est important d’inclure la culture et les traditions ancestrales dans la formation de la relève en droit. Je souhaite qu’à terme ce programme favorise une égalité véritable entre les peuples des Premières Nations et l’ensemble des sociétés québécoise et canadienne », mentionne M. Dussault.
La générosité de M. Dussault permet aussi de créer le Fonds de développement et de formation – dialyse et transplantation rénale René-Dussault. Dirigé par le Dr Mohsen Agharazii, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et directeur de l’axe de recherche Endocrinologie et Néphrologie du CRCHU de Québec, ce fonds a pour objectifs de promouvoir, développer et soutenir financièrement des programmes de formation et de développement dans les secteurs des maladies rénales. Il permettra entre autres d’offrir des bourses à la maîtrise, au doctorat et des formations complémentaires dans le domaine.
L’éducation et l’implication sociale comme héritage
Les nouvelles générations de juristes et de néphrologues devront s’adapter au monde en constante évolution et trouver des solutions aux nouveaux enjeux de société. Pour ce faire, M. Dussault encourage la voie de la formation continue et de l’interdisciplinarité : « Elles permettent une ouverture d’esprit qui est le moteur de la vigueur intellectuelle. Les apprentissages stimulent la curiosité et la créativité et permettent de sortir des sentiers battus ». Il leur demande également de s’engager personnellement dans les causes qui leur sont chères.