Une chronique de Marie Dufour
Laval théologique et philosophique, vous connaissez? C’est l’une des revues les plus anciennes de l’Université Laval. L’an dernier, cette publication scientifique a fêté ses 75 ans avec le lancement d’un premier numéro en version numérique. Pour souligner de belle façon cet anniversaire, la Bibliothèque lui consacre une exposition intitulée : Publier pour éclairer – 75 ans + 1 Laval théologique et philosophique. Vous pourrez la visiter au 4e étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant, à compter du 18 novembre prochain. Pour l’heure, je vous livre quelques primeurs.
Deux amis, une revue
C’est nul autre que Charles De Koninck et Alphonse-Marie Parent qui ont fondé Laval théologique et philosophique. L’exposition permet d’en savoir plus long sur la vie de ces deux hommes liés par une profonde amitié. Rappelons que Charles De Koninck a été doyen de la Faculté de philosophie de l’Université Laval pendant près de 20 ans et qu’Alphonse-Marie Parent a présidé, dans les années 1960, la Commission royale d’enquête sur l’enseignement au Québec. L’exposition révèle également des pans de l’histoire de la publication et le parcours des personnes qui l’ont animée. Sujets abordés au fil des ans, articles à succès, portraits de femmes qui ont contribué à la renommée de la revue sont autant de thèmes qui ponctueront votre visite.
Nul doute que certaines lettres retiendront aussi votre attention. Je pense à celle du professeur Aurèle Kolnaï, un Juif hongrois qui a siégé au comité de rédaction de la revue. Il faut dire que dans les débuts de Laval théologique et philosophique, la Faculté de philosophie comptait dans ses rangs des intellectuels européens d’envergure, qui avaient fui le nazisme.
Mis à part cette précieuse correspondance, vous pourrez voir de près les 198 numéros publiés depuis la fondation de cette revue pluridisciplinaire. Une vitrine bien colorée qui montre l’évolution de la mode graphique au fil des ans.
Philosophie et théologie aujourd’hui
En 2021, Laval théologique et philosophique continue d’éclairer. On y parle de sujets aussi variés que la métaphysique, la philosophie et la théologie politiques, l’éthique, la pensée juive, la théologie apophatique et la bioéthique. On est par ailleurs passé en format numérique. Il faut bien être de son temps : l’imprimé n’a plus la cote.
Quant aux idées, elles continuent leur chemin, évoluent en même temps que le monde, sans se soucier du support qui les véhicule. Qu’importe. J’aimerai toujours le papier qui traverse les époques avec ses couleurs, son odeur, ses textures et ses mauvais plis. Minute de nostalgie! Et vous, qu’en pensez-vous?
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