Rédigé par: Katie Lepage, directrice du développement philanthropique à la Bibliothèque.
Il y a des gens qui croisent votre route et qui laissent une trace indélébile. Vous savez, ces gens au parcours atypique qui, par leur douceur, leur résilience, leur force et leur rire, réussissent à vous toucher droit au cœur? C’est exactement ce que j’ai vécu en rencontrant Corina Nagy, commis à la documentation et aux équipements.
Pandémie oblige, c’est au téléphone que nous avions rendez-vous. Pour moi qui suis plutôt visuelle, je me demandais comment ce premier contact allait se dérouler. Laissez-moi vous dire que ce fut extrêmement facile, car Corina m’a beaucoup fait rire. De plus, son bel accent ajoutait au plaisir de découvrir la vie d’une femme que je qualifierais de «battante».
Revenons un peu en arrière. Corina n’est pas née au Québec et le français est sa troisième langue. Elle habite notre charmante ville depuis 2005 mais, au départ, elle ne devait rester que très peu de temps à Québec. En compagnie de son mari et de son premier enfant, Corina venait de passer trois années à Toronto. La famille avait décidé de venir ici pour suivre des cours de français. Elle ne se doutait pas qu’elle allait tomber en amour avec la ville et qu’elle s’y établirait.
Ayant poursuivi des études universitaires en cynégétique et aménagement de la faune, en Roumanie, cette amoureuse de la montagne et de la plage avait enfin trouvé un bel équilibre travail-famille à Québec. La proximité des parcs, des lacs ainsi que le calme et la beauté des lieux l’ont convaincue de rester et de s’y installer pour de bon. Il faut dire que le trafic et le bruit de Toronto lui avaient vraiment déplu et qu’elle recherchait un endroit beaucoup plus serein. Femme impliquée et maman dévouée (elle a deux adolescents engagés dans diverses activités sportives et artistiques), Corina doit souvent jouer le rôle de chauffeur.
Quant à son travail, Corina me confie adorer le fait qu’il lui permet de bouger et d’effectuer diverses recherches quotidiennement. La polyvalence de son rôle lui convient parfaitement. La commis ne reste pas longtemps assise devant l’ordinateur: il n’est pas rare qu’elle atteigne 10 000 pas par jour. Car elle est curieuse Corina et, comme on dit par ici, elle ne lâche pas facilement le morceau. Dotée d’une excellente mémoire visuelle et toujours prête à aider, ses collègues l’ont affectueusement surnommée «Columbo». Corina ne ménage pas les efforts et retire énormément de fierté lorsqu’elle trouve un livre déplacé ou abandonné au mauvais endroit. Malgré son problème de genou (causé par un accident de voiture il y a plusieurs années), elle se déplace sur les étages de la Bibliothèque et part à la recherche de ces livres égarés sans hésiter une seconde. «Sinon, me dit-elle, j’y penserais sans arrêt! Et puis, j’aime faire de la gymnastique de cotes dans le système». Je devine un clin d’œil lorsqu’elle me lance cette remarque en partant dans un grand éclat de rire communicatif.
Enjouée et dotée d’un grand sens de l’humour, Corina s’avère débrouillarde, persévérante, positive et fait preuve d’un esprit d’analyse hors du commun. Nul doute qu’il faut être organisé et attentif aux détails pour mener à bien les diverses tâches liées à son emploi. Celle qui a travaillé comme assistante-vétérinaire dans une animalerie durant quelques années et qui a ensuite relevé un défi de quelques mois pour une affectation en tant qu’appariteur au pavillon Charles-De Koninck ne se doutait pas qu’elle travaillerait un jour à la Bibliothèque de l’Université Laval. Le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas? Elle y travaille depuis 10 ans et semble vraiment faire l’unanimité parmi ses collègues. De plus, donner et aider son prochain font partie de ses valeurs profondes. Pas surprenant d’apprendre qu’elle s’est souvent impliquée dans la Campagne Communauté ULaval et que la philanthropie fait partie de sa vie depuis de nombreuses années!
J’aurais passé des heures avec elle au téléphone. Vous vous doutez que j’ai vraiment hâte de la rencontrer lorsque nous pourrons enfin travailler en présentiel. Merci, chère Corina, de m’avoir accordé ton temps précieux. Ce fut un réel plaisir d’échanger avec une femme aussi vive d’esprit
Vous aimeriez communiquer avec Corina? corina.nagy@bibl.ulaval.ca