Étudiante au doctorat en sciences forestières, Claudie-Maude grandit au cœur de la Vallée de la Matapédia, lieu où la forêt est omniprésente. Issue d’un milieu familial modeste, Claudie-Maude est inspirée par une mère engagée, qui lui inculque, dès son plus jeune âge, des valeurs égalitaires. Habitée par la sincère volonté d’être un vecteur de changement et influencée par sa descendance paternelle qui travaille en forêt depuis quatre générations, Claudie-Maude débute un baccalauréat en foresterie à l’Université Laval. Elle se consacre à ses études avec la conviction qu’elle choisit un domaine qui lui permettra d’agir sur plusieurs fronts et de préserver l’une des plus grandes richesses naturelles : la forêt.
Comme femme qui évolue dans un domaine composé principalement d’hommes, Claudie-Maude apprend à tailler sa place en assumant plus fermement ses idées. Elle réalise également que, même en 2021, ses compétences et sa notoriété ne sont pas toujours reconnues au même titre que celles de ses collègues masculins, ce qui lui demande de faire preuve de patience et d’apprendre à bien s’entourer. En tant qu’étudiante, elle découvre que la diversité de genres apporte de multiples visions au sein de sa faculté, permet de progresser et surtout, d’aborder les enjeux sous différents angles. Selon elle, « il faut profiter de ce que chaque personne a à apporter. » Elle est persuadée que les femmes en foresterie apportent un vent de changement, tant sur le plan académique que professionnel. « La détermination et la persévérance des femmes ont des retombées positives sur l’inclusion de celles-ci dans les domaines traditionnellement masculins. En évitant de catégoriser, on arrive à mettre en commun les différentes approches et à trouver ensemble de meilleures solutions. » C’est donc dans un esprit de ralliement que Claudie-Maude poursuit sa formation en foresterie.
Lorsqu’elle porte un regard sur son parcours, Claudie-Maude est fière d’avoir « bûché » pour être là où elle est aujourd’hui et surtout, d’avoir suivi son instinct. Les nombreuses nuits blanches et les étés dans le bois en « bottes à cap » pour rencontrer des travailleurs forestiers afin de mieux comprendre la réalité du terrain sont des aspects de son parcours qui lui procurent un immense sentiment d’accomplissement. Et quand des collègues ingénieurs forestiers d’expérience lui souhaitent la bienvenue dans son domaine et s’adressent à elle d’égal à égal, elle réalise combien le jeu en valait la chandelle.
Claudie-Maude voit la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique comme un milieu de vie incomparable où se développent des liens solides entre des individus passionnés et dédiés au bien-être de la collectivité. En tant qu’étudiante, Claudie-Maude a eu le privilège de recevoir des bourses d’études qui ont été déterminantes dans la poursuite de sa formation universitaire. Malgré ses talents et son dossier académique sans faille, il aurait été difficile pour elle de poursuivre au doctorat sans l’aide financière qu’elle a reçue. Grâce aux bourses obtenues, ses rêves professionnels sont devenus réalistes et accessibles.
Claudie-Maude est catégorique : « il faut vraiment continuer à encourager la diversité dans les carrières en foresterie ! La contribution des femmes dans ce domaine a le potentiel de transformer la culture forestière. Les femmes peuvent apporter une vision plus inclusive ainsi qu’une approche plus globale des enjeux. »