Le passage de Gabrielle Marceau à l’Université Laval est bref, mais déterminant. C’est ici, en 1978, qu’elle entreprend son baccalauréat en droit, pour le terminer à l’Université de Sherbrooke. Dès la première session, l’étincelle est née à l’occasion d’un cours sur le droit international public. Après cinq années en pratique privée chez Joli-Cœur & Lacasse à Québec, elle quitte pour le London School of Economics (LSE) afin d’y faire une maîtrise (LLM). L’étincelle se transforme en véritable amour pour le droit international économique, qui deviendra l’objet de la thèse qu’elle complètera au University College London (UCL) en 1993. Rapidement, sa thèse sera publiée par Oxford University Press (OUP). L’année suivante, à 34 ans, la jeune spécialiste s’envole pour Genève et rejoint l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) qui deviendra, en 1995, l’OMC.
Très jeune, Gabrielle aspire à devenir enseignante lorsqu’elle regarde avec admiration son père (Vincent Marceau, 1930-2005), comptable et chargé de cours en mathématiques à l’Université Laval, corriger des piles de copies d’examen. Avec comme grand-père maternel Charles De Koninck (1906- 1965), qui est à l’origine de la Faculté de philosophie de l’Université Laval, l’enseignement fait en quelque sorte partie de l’ADN familial. Son rêve se concrétise à l’Université de Genève où elle enseigne depuis 20 ans. Ses étudiantes et ses étudiants, dont elle prend un soin presque maternel, sont très chanceux de bénéficier de son enseignement et de ses conseils.
C’est en faisant son testament que Me Marceau a eu l’idée de donner à l’Université Laval, berceau de ses études en droit. Elle est aussi très attachée à sa ville natale, Québec. Elle planifie d’ailleurs y déposer ses valises à sa retraite. « Ayant la chance de bénéficier d’un revenu confortable, je trouve important de soutenir ma faculté afin que d’autres étudiantes et étudiants développent une passion pour le droit international. Donner au suivant crée des liens entre les personnes et influence leur parcours de vie en les amenant encore plus loin. Mon don par testament me permet de donner un montant significatif qui aura un impact encore plus grand », confie la donatrice.
Plusieurs autres causes trouvent écho dans l’âme généreuse de Me Marceau. Mais c’est l’éducation qui occupe une place centrale. « Je souhaite soutenir les universités qui ont contribué à la personne que je suis devenue. Pour moi, la philanthropie représente la vie en groupe, en société et l’altruisme. C’est l’être humain dans sa dimension la plus complète. Un pont qui relie les gens ensemble. »