Photo des soeurs Bourgeois, 57e membres du programme Les Cent-Associés

Un legs de sœurs pour incarner les valeurs familiales

Derrière la Fondation François Bourgeois, six sœurs perpétuent l’engagement social de leur père et deviennent les 57e membres du programme philanthropique Les Cent-Associés.

L’éducation a été une cause au cœur des préoccupations de François Bourgeois sa vie durant. À travers la fondation qu’il avait créée, ses filles poursuivent son œuvre par un don à l’Université Laval, qui soutiendra des projets chers à chacune d’elles.

Esther, Louise, Andrée, Marthe, Marguerite et Luce Bourgeois ont grandi à Victoriaville, dans un foyer où le travail, l’entraide et le partage représentaient des valeurs fondamentales. Leur père, issu du milieu agricole, avait obtenu 2 baccalauréats à l’Université Laval, avant de mener une carrière remarquable comme président-directeur général de Lactantia ltée de 1953 à 1988. Esther se souvient : «Bien que nous ayons évolué dans un milieu aisé, nos parents, François et Monique, ont veillé à nous élever avec simplicité et modestie. Ils ont encouragé chez nous l’apprentissage et l’autonomie.»

Quatre des sœurs Bourgeois ont suivi ses traces et choisi d’étudier à l’Université Laval: Esther en linguistique, Louise en relations industrielles, Marthe en lettres et Marguerite en technologie des aliments.

 

Une fondation en héritage

François Bourgeois leur aura aussi transmis le don de soi. «Il nous répétait souvent «La providence a été bonne pour nous, soyons bons à notre tour». Notre père a toujours été un grand donateur dans sa communauté et dans le Centre-du-Québec. Malgré un emploi du temps chargé, il faisait même du bénévolat dans différents milieux et se donnait sans compter», témoigne Luce.

Afin de pérenniser ses paroles et ses actes, il met sur pied la Fondation François Bourgeois le 24 août 2000, peu de temps avant son décès. Cette fondation familiale concentre depuis près de 25 ans ses efforts en faveur de l’éducation et des personnes vulnérables. Les 6 sœurs ainsi que leur mère ont siégé à son conseil d’administration et une troisième génération, leurs propres enfants, a commencé à s’intégrer, prête à prendre le relai pour faire évoluer l’impact de la Fondation sur les communautés.

 

Six projets, une même vision

La Fondation François Bourgeois vise à être la «bougie d’allumage» de projets soigneusement élaborés, prêts à être mis en œuvre; l’étincelle qui permet de passer des idées aux retombées. C’est avec cette philosophie que chaque sœur a choisi une cause qui la touche à l’Université Laval. Si diversifiés soient-ils, ces projets convergent tous vers une action directe, enracinée dans les réalités du terrain et profondément connectée aux besoins des individus.

Andrée a orienté son don vers le projet Soins palliatifs et de fin de vie pour personnes itinérantes. «Je tenais à faire une différence pour ces personnes marginalisées, admet-elle. Être en fin de vie, c’est extrêmement difficile, mais pour elles, l’accompagnement est encore plus salutaire.»

Marthe, déjà mécène des Violons du Roy, soutient à la Faculté de musique un projet d’enseignement en clarinette basse mené par la chargée de cours Mélanie Bourassa, visant à offrir aux jeunes défavorisés l’opportunité de s’épanouir à travers la musique.

Enfin, Esther, Louise, Luce et Marguerite se sont inspirées du parcours de leur père pour appuyer des projets qui conjuguent alimentation et aide aux personnes vulnérables, respectivement le Chantier d’avenir en sécurité alimentaire, les Camps Aliment’terre, l’initiative Aliments d’ici, saveurs d’ailleurs et le projet multidisciplinaire Alimentation et autisme chez les jeunes et jeunes adultes.

 

Contrer l’individualisme de génération en génération

Ce don familial envers l’Université Laval est, pour Louise, «un legs de sœurs, mais plus encore, un legs féminin.» Et Marguerite d’ajouter, «un legs de femmes qui ont beaucoup œuvré dans le domaine social!» Les sœurs Bourgeois, tout en ayant été élevées dans les valeurs de leurs parents, les adaptent aux défis contemporains et soutiennent aujourd’hui des projets résolument novateurs. «Si notre geste est porteur d’un message pour les jeunes et les générations futures, ce serait celui-ci : faites quelque chose pour votre communauté, impliquez-vous pour le bien commun», confie Marthe.

Les vies des sœurs Bourgeois se rejoignent dans une quête de solidarité et de service. Conscientes de leurs privilèges, elles ont su les transformer en une force positive pour la relève et pour la société. Comme membres des Cent-Associés, leur action philanthropique porte l’écho de leur père, qui aura été le meilleur exemple des enseignements qu’il leur a transmis.

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