Président-directeur général de Levio, firme de services-conseils en affaires et technologies de Québec, François Dion est un entrepreneur dans l’âme au parcours non conventionnel. De ses études à l’Université Laval jusqu’à aujourd’hui, où il concrétise un généreux engagement envers la relève entrepreneuriale de son alma mater, ce leader né a défoncé plusieurs barrières. Portrait d’un touche-à-tout dont le sens du devoir citoyen n’a d’égal que son optimisme devant l’évolution des technologies et l’adaptabilité des nouvelles générations.
Avant de fréquenter les salles de classe de la Faculté des sciences de l’administration, et bien avant d’y obtenir son baccalauréat en 2001, 10 ans auparavant, François Dion avait déjà le regard tourné vers l’entrepreneuriat. Ayant complété sa formation d’officier d’infanterie durant le cégep, il ne se cantonne pas à l’armée et décide de créer une compagnie de peinture. Il cherche vite des défis de plus grande envergure et met sur pied une nouvelle entreprise en informatique, inspiré par son emploi à l’Université comme dépanneur informatique. « Outre la peinture et l’informatique, je me suis lancé dans d’autres projets, notamment ma maison que j’ai bâtie en autoconstruction et des cours de maîtrise avant même d’avoir complété mon baccalauréat », raconte M. Dion.
Il sait que son destin n’est ni en peinture, ni en construction ou dans la défense nationale. L’informatique est la voie de l’avenir, pense-t-il. « Je suis parti sur le numérique en 1998 et ça n’a jamais arrêté depuis, relate-t-il. Ça m’a mené à fonder Levio en 2013 à Québec et toute cette aventure me vient de l’Université Laval, où j’ai eu la piqûre avec les salles d’ordinateurs. »
Aujourd’hui, en plus du siège social toujours à Québec, Levio possède des bureaux à Montréal, Sherbrooke, ailleurs au Canada, aux États-Unis ainsi qu’en France, au Maroc et en Inde. En parallèle de sa carrière professionnelle civile, M. Dion est resté impliqué dans l’armée et a été un membre actif des Forces armées canadiennes pendant près de 20 ans, gravissant les échelons pour devenir commandant du plus vieux régiment canadien-français, les Voltigeurs de Québec.
La philanthropie comme moteur de collaboration
Meneur engagé, passionné et mobilisateur, François Dion s’implique activement dans plusieurs organisations à portée sociale et sait insuffler autour de lui l’importance de redonner à sa communauté. « J’ai une conviction profonde qui vient du fait que quand on est privilégié, on a un devoir de contribuer à améliorer le sort de ceux qui en ont besoin, avance M. Dion. On ne vient pas tous au monde avec les mêmes opportunités, alors lorsque tout va bien dans notre vie, la philanthropie est un excellent moyen de faire profiter les autres de notre chance, et cette générosité élève tout le monde, celui qui reçoit comme celui qui donne. »
Monsieur Dion a également su amener ces valeurs d’entraide et de partage au sein de son entreprise, afin qu’elle agisse en bon citoyen corporatif et soit une force positive pour toute la collectivité. « Chez Levio, nous sommes nombreux à donner à divers organismes communautaires, partage-t-il avec fierté. En 2023, c’est plus de 750 000 $ que les employés ont individuellement permis de remettre à des organismes, et chaque année on donne toujours plus; le mouvement de collaboration prend de l’ampleur à l’interne ».
Le potentiel entrepreneurial de la relève
En plus de toutes les causes qu’il soutient, de la recherche en santé à la prévention du suicide, la formation des futurs leaders de notre société occupe une place importante dans les engagements de François Dion. C’est pourquoi il a réalisé un don d’exception en faveur de la relève entrepreneuriale à la Faculté des sciences de l’administration. « J’ai posé ce geste pour une raison très simple. On a besoin de personnes qui osent entreprendre! », affirme-t-il. Au cours de sa carrière, Monsieur Dion a réalisé qu’il y avait au Québec une force incroyable pour faire avancer les grands projets. « Nous, dans notre petit milieu francophone en Amérique du Nord, on a tout le talent, tous les moyens pour innover et exporter notre savoir-faire », ajoute-t-il en insistant sur l’importance de valoriser cette envie d’entreprendre chez les jeunes.
S’il aspire à ce que le Québec mette en avant l’innovation et affirme son leadership, François Dion veut avant tout, avec ce geste philanthropique, offrir aux jeunes talents les opportunités qu’il a lui-même eues, malgré des débuts modestes. « Je ne suis pas issu d’une famille d’entrepreneurs, mais des gens m’ont aidé à devenir ce que je suis, se souvient-il. Ce que j’ai en moi, ma détermination, il y en a plein au Québec qui l’ont et j’espère les encourager à suivre leur propre chemin. »
L’université pour explorer, se découvrir et s’adapter
Pour Monsieur Dion, l’université est plus qu’un lieu d’apprentissages théoriques : « Je trouve que l’essence des études universitaires est d’expérimenter toutes sortes d’intérêts, puis d’apprendre à réfléchir, à structurer sa pensée avec un esprit critique, à développer sa confiance, sa créativité et sa capacité d’adaptation dans cette ère de changement
continu, où tout va de plus en plus vite. » Il est convaincu que l’université doit préparer les étudiantes et étudiants à embrasser ce changement qui s’accélère. À en tirer profit plutôt qu’à y résister, voire à le créer plutôt qu’à y réagir.
Cette vision positive des futures mutations du monde, François Dion l’a transmise au sein de Levio et l’incarne désormais par son généreux engagement envers les entrepreneures et entrepreneurs de demain.