Entrepreneur en finance et passionné de l’international, Louis Lavoie témoigne de son passage à l’Université Laval comme d’un levier qui lui a permis de s’épanouir sur le plan personnel et de s’accomplir sur le plan professionnel. Rencontre avec un homme qui souhaite, par la philanthropie, contribuer aux avancées en médecine tout en aidant son alma mater et le Québec à rayonner plus fort au-delà de nos frontières.
L’Université Laval, plus que des études
Ayant grandi à Québec, Louis Lavoie voyait la proximité et l’accessibilité d’une université de calibre mondial dans sa propre ville comme une chance inouïe au moment d’entamer ses études supérieures. Diplômé en finance de la Faculté des sciences de l’administration, il se voit comme un professionnel pluridisciplinaire et mentionne que l’intelligence sociale n’est pas assez valorisée. « Ce sont les relations avec les gens qui m’ont toujours animé. »
Ces compétences pluridisciplinaires, Louis Lavoie a d’ailleurs eu l’occasion de les perfectionner durant son baccalauréat à l’Université Laval, notamment en participant à une foule d’activités sociales et en s’impliquant, comme représentant des élèves sur le comité de direction de la Faculté des sciences de l’administration et en prenant la charge d’associations étudiantes. « L’Université m’a offert les capacités de continuer à nourrir ces qualités humaines qui m’avaient été transmises par mes parents. J’y ai reçu une excellente formation, tout en me développant comme humain », ajoute-t-il. M. Lavoie considère même cette complémentarité des expériences comme la source de son succès : « C’est l’équilibre qui mène à une vie de réussites, dans le sens où je suis allé chercher à l’Université toutes sortes de choses : des connaissances, un fort bagage, mais aussi l’aspect social et un énorme réseau qui s’est ensuite étendu à l’international. Je n’ai pas fait qu’étudier, j’ai vécu et grandi au sein de mon alma mater. »
Après ses études, M. Lavoie amorcera sa carrière au sein d’une grande banque, avant de vivre une belle expérience à la Caisse de dépôt et placement : « La Caisse était très entrepreneuriale, très innovante sur les marchés internationaux. Elle a été un tremplin incroyable pour se lancer en financements alternatifs. »
Une passion naturelle pour l’international
S’il œuvre depuis toujours dans le domaine financier, Louis Lavoie a aussi été attiré par l’idée de l’international dès son plus jeune âge. « Quand j’avais 5 ans, mon père est allé faire une maîtrise en Californie, j’y ai passé un an. Et ma mère était agente de voyage. Nous avons voyagé beaucoup. J’ai été exposé très tôt à l’international », confie-t-il.
Avide de découvrir les opportunités qui résident au-delà des frontières, Louis Lavoie a naturellement orienté sa carrière vers la finance internationale. Bien installé à la Caisse de dépôt et placement, il avait l’envie d’en faire encore un peu plus. « La Caisse avait un bureau à Paris qui ne fonctionnait pas très bien, raconte-t-il. J’ai levé la main et j’ai proposé d’y aller pour le relancer. » Ce sera, de son propre aveu, le plus gros tremplin de sa carrière : « Le poste n’existait même pas. Aucune opportunité ne s’est présentée à moi, je l’ai créée et j’ai foncé. J’ai vu qu’il y avait un problème et moi, j’avais besoin de changement et de nouveaux défis. J’ai soulevé la problématique et mes options de solutions à la direction et j’ai dit que, s’ils étaient d’accord, je partais le lendemain matin pour Paris ». Un mois plus tard, M. Lavoie cherchait un appartement dans la Ville Lumière. Il réside en Europe depuis maintenant 21 ans.
Après cette expérience à la Caisse, Louis Lavoie a décidé de s’associer au groupe Crescent Capital comme responsable de l’international. Il a développé ce marché pour la société d’investissement qui, à l’époque, était encore limitée aux États-Unis. Au fil des années, il aura ainsi couvert la planète, de l’Asie à l’Amérique du Sud en passant par le Moyen-Orient et tous les pays d’Europe. « Comme à la Caisse de dépôt, j’ai encore créé mon poste, j’ai vendu mon idée et je l’ai fait croître, se souvient-il. Il faut être créatif, penser différemment et ne surtout pas avoir peur d’oser aller plus loin! »
Donner en médecine pour faire rayonner l’Université Laval
De la finance à la philanthropie, l’international a toujours imprégné les expériences et la vision de Louis Lavoie. « J’ai commencé à voyager très tôt, ça amène à voir les enjeux et les problèmes mondiaux, admet-il. C’est là qu’on se rend vraiment compte à quel point on est privilégiés au Québec. On doit regarder autour de nous. Ça m’a ouvert les yeux à la philanthropie. Je me suis dit qu’avec toute ma chance, je devais trouver une façon de redonner. Je dois à l’Université Laval une bonne partie de ma formation, mais aussi de ce que je suis, alors c’était naturel de la choisir. Payer ma dette, en quelque sorte. »
Louis Lavoie a orienté son engagement philanthropique vers la Faculté de médecine, en donnant pour la recherche sur le cancer et sur la maladie d’Alzheimer. Cette sensibilité vient d’expériences personnelles vécues, lui qui a perdu son meilleur ami d’une leucémie à l’âge de 49 ans et vu son père souffrir de l’Alzheimer durant une dizaine d’années.
Si M. Lavoie pose volontairement ce geste envers l’Université Laval, dans sa ville natale, c’est pour que son alma mater et le Québec continuent de rayonner au niveau international : « Si je peux aider des chercheurs de l’Université à progresser et à faire reconnaître notre expertise, c’est encore mieux. On doit donner aux jeunes et aux spécialistes d’ici la possibilité d’avoir un impact sur le monde. » Si Louis Lavoie voit aussi loin, c’est qu’il considère déjà l’Université Laval comme une institution de haute qualité. « Je la recommande à mes amis européens, et plusieurs de leurs enfants sont venus étudier à Laval après que je leur en ai parlé. On est plusieurs hors Québec à la promouvoir! », dit-il. Il se prend alors lui-même en exemple : « Dans mon domaine très compétitif, je côtoie des personnes diplômées des plus grandes universités mondiales, des gens très brillants et moi, je viens de l’Université Laval et j’en suis fier. Tout est possible pour nous, il suffit d’ouvrir les yeux, de viser haut et de croire en soi. »
Installé à Londres, Louis Lavoie continue de promouvoir l’Université Laval et le Québec. Il espère que son geste philanthropique s’inscrira dans cette lignée et contribuera plus encore à cette ouverture sur le monde qui lui est si chère.