Un gars de Québec à la tête de grands fonds d’investissement internationaux

Diplômé de la Faculté de droit de l’Université Laval en 1989, Alain Carrier a enchaîné les formations en droit international à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1992 et à la Columbia Law School en 1993 avant de commencer sa carrière d’avocat dans le prestigieux bureau de Sullivan & Cromwell à New York. C’est d’ailleurs durant cette dernière année d’études qu’il fera la rencontre de sa femme qui deviendra, quelques années plus tard, la mère de ses deux enfants. « Ces expériences à l’international ont été extrêmement formatrices, mentionne-t-il, ça m’a ouvert les yeux sur le monde et sur toutes les opportunités qui s’offrent à nous. »

Une formation solide qui ouvre des portes

M. Carrier est très fier de la formation qu’il a reçue à l’Université Laval. « Elle m’a permis de développer une méthodologie de travail rigoureuse, un esprit critique, un leadership, une capacité de négociation qui m’ont toujours été fort utiles durant ma carrière. Pour le reste, j’ai saisi les occasions qui se sont présentées à moi. J’ai toujours suivi mon instinct et je travaillais fort pour me démarquer! », raconte M. Carrier.

Après avoir travaillé quatre ans comme avocat en fusion et acquisition d’entreprises, Alain Carrier se dirige progressivement vers le domaine de l’investissement. Il a tout appris en peu de temps et s’est bâti une expertise redoutable. En 1997, il devient directeur de la division banque d’investissement chez Goldman Sach & Co. Cette carrière florissante l’amène à déménager à Londres où il accepte dix ans plus tard le poste de directeur général des placements internationaux de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada. De 2008 à 2021, le récipiendaire du prix Grand diplômé de l’Université Laval contribue à la gestion d’actifs qui dépassent le 500 milliards de dollars au bénéfice de millions de Canadiennes et Canadiens à la retraite.

Des racines profondément ancrées à Québec

Il est présentement chef de la direction chez Bregal Investments, une société d’investissement privé basée à Londres et active en Europe et aux États-Unis. « Même si je vis à l’étranger depuis plus de 20 ans, j’ai un attachement profond à l’Université Laval et à ma ville natale. » L’écharpe, le ballon et la casquette du Club de football Rouge et Or trônent d’ailleurs fièrement sur son bureau, à Londres. C’est pour continuer à faire évoluer son alma mater qu’il s’est engagé à donner un million de dollars répartis entre le Fonds d’empreinte durable de l’Université Laval – Horizon Innovation et recherche et le Club de football Rouge et Or. L’entraîneur en chef du club, Glen Constantin, est un bon ami de la famille et M. Carrier se fait un devoir d’aller encourager son équipe de football préférée aussitôt que l’occasion se présente.

Un modèle inspirant

Parmi les personnes qui ont influencé sa vie, il souligne le rôle important que son père a joué dans le développement de sa personnalité. « Mon père était une force de la nature et un homme de cœur. Il m’a appris ce qu’était l’intégrité et la fierté du travail bien fait. Il m’a toujours encouragé à repousser mes limites et à réaliser mes ambitions. J’ai toujours adoré sa façon d’être. C’est ce que j’essaie de reproduire aujourd’hui avec mes filles. J’aimerais être une version de mon père », partage-t-il avec émotion.

Une grande responsabilité

« La génération de nos enfants est beaucoup plus ouverte sur le monde que la nôtre, mentionne-t-il. Il y a des avantages indéniables, mais elle doit apprendre à jongler avec un monde en transition. C’est une dynamique beaucoup plus stressante qu’à notre époque où nous vivions dans l’insouciance. Aujourd’hui, les jeunes doivent refaire le monde et surtout, faire mieux que nous! Si je peux leur transmettre mes valeurs, mes expériences de vie et les encourager à poursuivre leur chemin, je me dis que j’aurai contribué, à ma façon, à trouver des solutions aux enjeux de société qui nous préoccupent toutes et tous! »