Texte par Susanne Brillant, Bibliothécaire spécialisée en vocabulaire contrôlé, Bibliothèque de l’Université Laval
Le printemps dernier, on m’apprenait que j’étais récipiendaire de la bourse de perfectionnement Claude-Bonnelly, qui soutient financièrement les membres du personnel de la Bibliothèque de l’Université Laval souhaitant participer à un congrès à l’étranger. Mon projet, qui était d’aller au Congrès international de la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA), recevait ainsi, en plus d’un apport financier important, un encouragement clair de mon employeur.
J’ai donc eu la grande chance de participer à l’un des congrès les plus réputés en bibliothéconomie. Ce Congrès, qui en est à sa 87e année, rassemble des bibliothécaires de partout dans le monde. C’est l’endroit idéal pour réseauter et échanger avec des collègues sur des sujets très pointus, dont les vocabulaires contrôlés et les dossiers autochtones en bibliothèque, dossiers qui m’intéressent particulièrement.
La première journée du Congrès a été consacrée aux séances de travail des comités permanents des différentes sections qui forment l’IFLA, une fédération d’associations. Les membres élus de ces comités procèdent à une réunion régulière et, en tant que participants et participantes au Congrès, nous pouvons assister à ces séances de travail et poser des questions. Cet accès direct aux comités constitue une occasion sans pareil pour s’informer sur les plans d’action et les projets de chaque section.
Les trois jours suivants ont été consacrés aux conférences. J’ai pu notamment assister à la présentation de Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande, et à celle d’Helen Shenton, bibliothécaire du Trinity College, sur leur ambitieux projet de rénovation et de mise en valeur.
Pendant ces trois jours, les exposants et les exposantes demeurent à la disposition des congressistes pour présenter leurs nouveaux produits et répondre aux questions. Certaines activités spéciales sont organisées, dont le Caucus du Canada, une rencontre qui regroupe les personnes participantes canadiennes, et la soirée sociale, où les congressistes peuvent se divertir : lecture de contes locaux, musique et danse locales, personnification d’auteurs, etc. Une occasion de fraterniser et de s’amuser. Le Congrès s’est conclu par une journée de visites de bibliothèques locales. J’ai pu visiter le charmant centre culturel de Thurles, qui regroupe bibliothèque municipale, théâtre et galerie d’art, ainsi que la bibliothèque de l’Université de Limerick, qui a récemment fait l’objet d’un imposant agrandissement très réussi. Bref, l’IFLA est un congrès majeur où tout est mis en œuvre pour favoriser les échanges et les rencontres.
Fait cocasse : en 2008, j’avais rencontré M. Bonnelly justement à un congrès de l’IFLA qui se tenait à Québec. Ce dernier était alors président du comité organisateur et j’y participais, à titre de bénévole. À l’époque, je travaillais dans la fonction publique. De recevoir la bourse qui porte son nom pour réaliser mon projet de retourner à ce prestigieux congrès international me semble un beau hasard de la vie. Mais est-ce vraiment un hasard ?