Technicienne en documentation
Bibliothèque de l’Université Laval
Afin de vous faire découvrir les membres de la grande équipe de la Bibliothèque et d’en apprendre plus sur leur parcours inspirant, je vais cette fois à la rencontre de Brigitte Béland, technicienne en documentation. Née à Saint-Étienne-de-Lauzon, elle est la quatrième enfant d’une famille de cinq. Entourée de trois sœurs et d’un seul frère, cette enfant sage ne se souvient pas avoir été celle qui a empêché ses parents de dormir même à l’adolescence. Sa mère s’occupe des enfants et de la maisonnée, son père occupe différents postes; Brigitte me confie qu’au primaire, lorsqu’elle lui demande son métier, il lui répond en riant qu’il travaille à trouver du travail. Entrepreneur dans l’âme, il fait du déneigement, vend de la tourbe, coupe du bois de chauffage et est très habile de ses mains, il reconstruit même la maison familiale qui brûle lorsque Brigitte a 10 ans. Une perte totale pour la famille qui doit faire preuve d’une grande résilience.
Gardienne d’enfants dès ses 11 ans, elle me confie qu’elle n’avait aucune idée de son avenir. Sa tante l’engage dans son club vidéo, Brigitte y découvre alors le monde fascinant des films cassettes. Elle y travaille pendant plusieurs années, participe aux commandes, aide à la rédaction des listes à la dactylo et conseille les clients. La fin du secondaire approche, elle s’inscrit au Cégep de Lévis-Lauzon pour le DEC en sciences humaines avec mathématiques. N’ayant pas eu encore de grande révélation sur son futur, elle m’avoue craindre l’université qui lui semble inaccessible. À la fin de son DEC, une rencontre avec un conseiller en orientation sera un moment décisif. Brigitte entend parler pour la première fois de la technique en documentation, elle décide de débuter ce programme de trois ans au Cégep Garneau tout en continuant au club vidéo à temps partiel.
Du haut de ses 22 ans, fraîchement diplômée, elle obtient un premier emploi d’été au Centre régional de services aux bibliothèques publiques de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches (CRSBP CNCA), un regroupement national qui vise à unir les ressources des régions pour maintenir et développer leur réseau. Pendant plus de 9 ans, elle y obtient des contrats. En 2003, elle se retrouve devant une impasse, n’ayant pas eu de contrat depuis quelques mois, et décide d’aller travailler au Métro dans le service de la boulangerie. En poste dès 4 h 30 du matin, elle rêve de retourner travailler au réseau. Par un membre de sa famille, elle entend parler d’un poste interne à la Bibliothèque de l’Université Laval. Malheureusement, elle ne peut y postuler. Louise Pelletier, qu’elle a connue au CRSBP, sera une personne importante dans cette étape. Elle communique avec Brigitte quelques semaines plus tard, puis lui demande son CV, car elle a besoin d’une technicienne pour un remplacement de quelques semaines à la Bibliothèque scientifique. Au même moment, un poste s’ouvre enfin au CRSBP, Brigitte est sûre d’avoir le poste. Quelle déception lorsqu’une collègue avec qui elle travaille à l’Université lui annonce fièrement avoir obtenu le poste tant convoité à Charny. La vie fait bien les choses, car finalement, cette collègue quitte la Bibliothèque de l’Université Laval, ce qui permet à Brigitte d’obtenir un poste d’aide à la recherche et une permanence à l’automne 2004. La persévérance porte fruit.
Nostalgique de ses premières années, Brigitte me parle de cette famille tissée serrée avec qui elle apprendra beaucoup : le directeur de la Bibliothèque scientifique à cette époque, Michel Dagenais, les collègues Élise Couturier, Marie Métayer, Sylvie Ferland, Jocelyne Poirier, Hélène Bélanger, André Dionne, Denis Huot et Gilles Bertrand. Très attachée à cette équipe, elle reste en lien avec certains retraités et prend de leurs nouvelles encore régulièrement. Le projet de la livraison électronique par courriel à nos usagers réalisé en 2018 la rend particulièrement fière, ainsi que le fait que le PEB de l’Université Laval soit prêteur dans OCLC, projet dont elle n’aurait pu s’occuper sans l’aide de Thérèse Renaud qui a tenu le phare à ses côtés.
Brigitte a connu plusieurs gestionnaires dans les dernières années, sa capacité d’adaptation lui a permis de traverser le tout avec résilience et ouverture. Elle me souligne d’ailleurs l’aide d’Isabelle Poulin, précieuse collègue avec qui elle a beaucoup échangé durant la pandémie et cette nouvelle réalité du télétravail arrivée subitement en mars 2020.
Je ne peux passer sous silence la grande implication de Brigitte en philanthropie : présidente de campagne pour Centraide, fidèle membre du comité de la Campagne Communauté universitaire (CCU) pour la Bibliothèque et en plus, trésorière pour le Cercle de Fermières Saint-Étienne-de-Lauzon. Donner au suivant est sa devise, tout comme rendre service et gâter ses collègues avec ses créations chocolatées. Elle m’avoue rêver d’un groupe d’entraide entre collègues. Avec son grand cœur, elle se dit prête à aider pour la prochaine corvée, à partager la recette secrète de sucre à la crème de sa mère ou même à cuisiner un gâteau en forme de terrain de football pour un neveu. Elle est bien fière de voir que son fils unique, maintenant âgé de 20 ans, porte en lui ce besoin d’aider les autres et a lui aussi le cœur sur la main.
Merci, Brigitte, de cet échange généreux et surtout d’avoir accepté cette entrevue!
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